Le col du Parpaillon (2645m)

 

Une ascension d'une station de ski, puis 15km de chemins non goudronnés, et enfin 500m d'un tunnel noir, glacé et dangereux, tel est le menu terrifiant du col du Parpaillon. Parvenir au sommet n'est pas toujours chose possible puisque la neige bloque jusqu'à Juin le col, et la traversée du tunnel reste à tout moment une expédition risquée.

Voici donc en quelques photos le versant sud-est du col: seulement 1400m de dénivelé, mais des pourcentages redoutables, sur route comme sur chemin !

Après 1km de montée, vous découvrez ici en arrière-plan la chaîne du Parpaillon.

Mais avant d'y accéder, il vous faut grimper quelques km à travers la forêt, en direction de la station de ski de Ste Anne.

Voici la vallée de l'Ubaye depuis les premiers lacets de la route. En remontant cette vallée, vous aurez accès au col de Vars (2109m) ou bien à l'Italie par le col de Larche (1990m).

Toujours une vue depuis les premiers lacets de l'ascension (vers l'est).

Le village de la Condamine-Châtelard, à 1286m d'altitude marque le début de l'ascension avec des pourcentages très forts (jusqu'à 12%) et une moyenne de 10% sur 4km.

Même en prenant votre temps, ces premiers lacets sont difficiles, et même si vous vous sentez bien, mettez du petit braquet. Un 22*24 n'est pas un luxe: il vous permettra de mouliner et de garder du jus pour les derniers kilomètres.

Voilà une vue de la route que vous venez de grimper, après 3km d'asension seulement.

Vous approchez du hameau des Pras et vous allez pouvoir profiter du replat durant 1 km, juste avant d'entâmer les 15 derniers kilomètres non revêtus !

La pente s'adoucit, quelques champs se présentent à votre gauche et à votre droite coule le petit ruisseau du Parpaillon.

Les montagnes en arrière-plan sont votre terrain de jeu pour les prochains km: la montagne du Parpaillon est en vue !

Vous voici désormais à 1800m d'altitude et la route a laissé place à un chemin relativement roulant pour le moment.

Jusqu'au pont de Bérard, vous pouvez sans doute rester sur le 32*18, mais après il n'en sera plus question, car la caillasse viendra s'ajouter à la raideur de la pente.

Le Galibier est connu pour son Plan-Lachat, le Ventoux pour son Chalet-Reynard...

Le Parpaillon a lui aussi un point de départ stratégique, là où la pente se redresse, là où l'oxygène se fait rare, là où les grimpeurs trouvent un terrain de jeu à leur convenance !

Vous voici à la cabane du Grand Parpaillon (à droite du pont). Dès lors, plus question de s'économiser, il va falloir pédaler pour ne pas reculer...

Toujours la même vue sur le pont qui enjambe le ruisseau du Parpaillon.

Plus haut dans la montagne, vous pouvez observez la route qui s'élève en lacets.

2050m d'altitude: quelques centaines de mètres après le pont, voici le plan du Parpaillon.

La vallée se remonte en pentes douces jusqu'au col de la Pare (2655m), un col qui ne se grimpe pas en VTT mais seulement à pieds.

Une vue sur la forêt que vous venez de quitter.

Le chemin que vous empruntez est carossable pour les 4*4, mais en VTT il faut se méfier des pierres qui risquent à chaque instant de vous déstabiliser.

Les pentes de la montagne du Parpaillon sont exposées au sud-est, et les marmottes abondent dans ce lieu calme pour se faire dorer au soleil et faire leurs réserves pour le prochain hiver...

Une marmotte se tient droite sur ses pattes en haut à gauche de la photo. Elles trahissent toujours leur présence par des cris.

2411m d'altitude, avant dernier lacet de l'ascension. Il y a bien longtemps que vous roulez sur le 22*24, alors prenez un peu de temps pour observer le paysage.

Voici le col de la Pare sous un ciel bleu azur.

Voici une vue sur le Grand Bérard (3046m). L'hiver 2000-2001 qui a été très neigeux laisse encore de très larges névés, ce qui va avoir d'autres conséquences un peu plus loin...
A 2500m d'altitude, si la pente reste toujours comprise entre 9 et 11%, elle semble cette fois vouloir monter vers le ciel !

Une fois ici, le plus dur a été fait puisqu'il vous reste quelques centaines de mètres à escalader.

Enfin au sommet !

A 2637m, vous pénétrez par l'entrée sud-est du tunnel.

Ce tunnel long de 500m a été creusé à la fin du XIXème siècle par les chasseurs alpins. Fermé en hiver, sa température en été reste proche de 0°.

Mais ses difficultés se situent surtout dans les éboulements fréquents et les inombrables rivières qu'il faudra franchir à l'intérieur même de ce tunnel !!!

Dans tous les cas, un bon éclairage est conseillé, de même qu'une petite laine...

La descente du côté sud-est doit être faite prudemment. Les pierres du chemin risquent de taillader net vos pneus si vous ne les évitez pas. Une fourche à suspension est très appréciable, et un freinage V-Brake vous permettra de ne pas tétaniser au niveau des mains.

Regardez une dernière fois les marmottes au lieu de descendre à fond ! Une astuce pour mieux les voir: grimpez le Parpaillon quand l'herbe est encore verte: les marmottes au pelage brun apparaîtront aussitôt à vos yeux !

Sur les derniers lacets, laissez-vous aller tranquillement, mais ne vous hasardez pas trop à dépasser les 50km/h, chûtes et crevaisons vous guettent !
Vous voilà de retour à la cabane du grand Parpaillon. La descente à partir de maintenant est moins dangereuse. C'est le moment de mettre du braquet...

Parce qu'il est difficile d'accès, le col du Parpaillon est encore très sauvage. Contrairement aux grandes routes alpestres goudronnées, cette ascension pourra se faire dans un cadre balayé de toute nuisance. Sachez apprécier ces instants précieux.