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Moulins, Tour
des 4 cantons, Elite nationale (10 mars 2007)
Pour cette première sortie avec une équipe presque
au complet, un copieux programme de 155km nous est réservé, entre
Loire et Allier, à travers un paysage fait de haies et de collines,
sur des routes très étroites. Au départ, le plateau de coureurs est
assez impressionnant avec les DN1 en forme (Dijon, Roanne) et des
équipes épouvantails comme les Russes de Moscou.
Ma semaine de récup s'est assez mal passée, j'ai
perdu des forces et je me sens fatigué. Dès les premiers kilomètres,
je n'arrive pas à me mettre dans l'allure. Le coeur refuse de monter
et les jambes sont molles. Vers le 20ème km je prends l'un des
premiers coups de bordure. Je suis totalement incapable de rentrer
dans les voitures. Quelques km plus loin je rejoins Michel Brisson,
mon coéquipier. A 3-4 coureurs, nous bouclerons les 150km de course
à un rythme groupetto régulier de 37 km/h. Cette course est à
oublier pour toute l'équipe, mais nous avons tous terminé et cela
peaufine notre préparation physique. A noter la très belle victoire
de Nikolas Cotret qui devance des coureurs de grande classe.
Rendez-vous à Villandry le 17 mars, à Bonneval le 18
mars, et à Châlette le 25 mars.
Châteaudun,
1-2-3 (4 mars 2007)
Cette année j'avais coché Châteaudun comme l'un de
mes objectifs de la saison, car le parcours peut se révéler
favorable à mes qualités. Le résultat: une victoire qui dépasse mes
espérances, car durant les semaines précédentes, j'avais vraiment
peu roulé, parfois seulement 1 ou 2 jours par semaine... Mais
j'aurais dû comprendre avant de lever les bras que j'étais en forme,
car le mercredi précédant la course je m'étais imposé un
entraînement exigeant, faire 5h le plus vite possible dans le vent
et pratiquement en solo. Et j'aurais dû prêter plus d'attention à la
moyenne de 35km/h, car celle-ci voulait probablement dire que la
forme était en train de venir !
La course:
Au départ, 80 coureurs, dont 22 Chartrains, une
météo clémente et le circuit habituel de 13km avec plusieurs bosses
à monter en injection, en laissant le moins de forces possible.
Dès le premier tour, je suis une attaque du Team
Bonnat, car je suis persuadé qu'une échappée peut prendre une grosse
avance si Chartres est représenté à l'avant. Mais le vent est
faible, ce qui favorise le peloton bien groupé. Durant le 2ème tour,
je laisse un groupe dangereux s'échapper, avec le leader Chartrain,
Guillaume Judas. Mais en moins d'un tour, j'intègre un petit groupe
de contre qui va maîtriser le retard sur la tête de course. Je passe
quelques relais en gardant en point de mire. Il s'agit d'observer,
ne pas se découvrir et attendre que le groupe de tête grille des
cartouches, car dans mon groupe je reconnais des couleurs costauds,
capables de revenir. La suite me donne raison, j'entends que
Guillaume Judas n'est pas super et que les Chartrain doivent rouler
pour venir l'aider en tête de course. La poursuite est rapide, si
rapide que je prends un coup de bordure avec un retard d'une
quinzaine de secondes. Bien relayé par Hugo Navarian (CG Orléans)
j'arrive à rejoindre le groupe de contre, qui lui-même est rentré
sur la tête de course. Je profite de ce regroupement général pour
attaquer. Ceci étire le peloton de tête, mais sans creuser de trou
irrémédiable. à 40km de l'arrivée, Gérard Aviègne sort en force dans
la descente de St Denis les Ponts, et je le suis. Nous serons
rapidement rejoints pour former un groupe de 6 qui comprend 2 hommes
de Chartres (Clément Calado et Vincent Girardin), Guillaume
Mathis (Team Bonnat) et Anthony Graffin (Sablé). L'entente est
excellent, à l'exception de Graffin qui ne roule pas. Nous creusons
au fil des tours une avance de 1'20, ce qui nous assure de nous
disputer la victoire finale.
 (Photo
Isabelle Hervé)
A 9km de l'arrivée, Graffin démarre avec un culot à
la limite de la sportivité dans la mesure où il n'a pas roulé avant.
Je lui colle aux basques pour l'empêcher d'aller chercher une
victoire qu'il mérite moins que les 4 autres qui sont restés
derrière. Quelques km plus tard, les Chartrains reviennent sur nous
et j'en profite pour attaquer à mon tour comme je peux. Mon attaque
n'est pas assez franche et j'emmène avec moi de nouveau Gérard
Aviègne dans la descente de St Denis les Ponts. Le trou est fait
rapidement car derrière on se regarde. Mon compagnon d'échappée qui
se plaint de crampes ne me relaye pas, alors j'assure un tempo en
dedans, même si je vois Graffin revenir sur nous. Heureusement, dans
la dernière montée du château, Gérard Aviègne est bel et bien cuit,
ce qui me permet d'aller cueillir mon premier bouquet de la saison,
une bien belle surprise !
(Photo Isabelle Hervé)
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